CESNUR - center for studies on new religions

"Cosmoplanetary" French statue plunges to earth"

by Pierre Thebault (Reuters, September 6, 2001)

CASTELLANE - The towering white statue of a self-proclaimed "cosmoplanetary messiah" crashed to earth in southern France Thursday after demolition workers succeeded in blasting it down after two days of work.
A controlled explosion toppled the 110-foot homage to Gilbert Bourdin, late founder of the Golden Lotus cult, and send it sliding a few feet down a hill outside the Haute Provence village of Castellane in southern France.
Workers used heavy-duty jackhammers to hack away at the structure to weaken it after a bid to fell it Wednesday was called off when workers saw its base was reinforced with iron.
French authorities said the monument to Bourdin, the focal point of the sect's "holy city of Mandarom" just outside Castellane, was built in 1990 without permission.
Cult followers compared the demolition of the statue, which shows the guru resplendent in white robes and a papal-style tiara, to the recent destruction in Afghanistan by the Taliban regime of colossal 1,500-year-old Buddhist statues.
A small group watched from behind a security cordon with tears in their eyes as the statue wobbled under the loud explosion and then slowly fell backward down the hill.
"For me, it is the same type of crime as that committed by the Taliban," said cult spokeswoman Christine Amory.
SECT NUMBERS DWINDLE
"But the sect is not going to die because of this," she said. The cult's followers have dwindled in number to about 400 from around 1,200 at its height.
Many local residents were delighted.
"This has been disfiguring the landscape since 1990," said Robert Ferrato, leader of a local action group seeking to have the statue felled.
"It's a victory for law over the world of sects," he said, opening a bottle of sparkling wine.
Bourdin, who also called himself the Cosmoplanetary Messiah of Synthesis, the Great Master of the Order of the Knights of the Triumphant Vajra, the Master of the Selection of Souls and the Great Pontiff of the Cosmic Diamond Order, claimed to be immortal. He died of heart disease in 1998 aged 74.
He founded his "Aumism" movement in 1969 as a synthesis of all religions and created Mandarom, which is some 30 miles northwest of the Riveria resort of Cannes.
While the number of cult followers has dwindled, the colorful holy city -- littered with statues and temples -- draws thousands of curious visitors each year. The only unauthorized building on the site was the statue of Bourdin.
Sect members had appealed to the European Court of Human Rights against the decision to destroy the statue, but local officials have not waited for a ruling from the court.
Bourdin's followers believe their founder will one day be resurrected from a local grave. Town officials covered over the burial site with a thick layer of reinforced concrete to prevent his supporters from digging up his body.

"Statue of Cult Leader Destroyed"

by Thierry Boinet (Associated Press, September 6, 2001)

CASTELLANE - Demolition crews on Thursday dynamited a giant concrete statue of a cult leader that was built illegally in the French Alps. Members of the sect looked on, praying, while area residents cheered.
The statue of Gilbert Bourdin, who led the secretive Mandarom sect until his death in 1998, toppled backward in a cloud of white smoke after teams set a 44-pound charge.
Many residents of Castellane, in southeastern France, thought the 107-foot-tall statue was ugly and fought for years to have it removed on the grounds that it was built without a permit.
The painted statue depicted Bourdin with florescent eyes, wearing a golden crown and holding scepters. Bourdin sometimes referred to himself as the ``Cosmic Christ.''
At dawn Wednesday, police entered the Mandarom sect's mountain retreat with court papers authorizing the statue's destruction. Later in the day, they moved in with jackhammers.
The town's mayor said he was pleased the statue was finally toppled.
``I ask myself how we let people build something so ugly in such a beautiful setting,'' Michel Carle said.
Cult members withdrew high in the hills, ringing bells and beating on drums. As the charge went off, they fell silent and prayed.
Bourdin, a former teacher from the French Caribbean island of Martinique, founded the Mandarom cult in 1969. Followers are strict vegetarians who wear loose-fitting tunics and keep their heads shaved.
France has cracked down on religious sects in recent years, in response to groups such as the Order of the Solar Temple, which lost 74 members in mass suicide in France, Switzerland and Canada between 1994 and 1997.

"Mandarom : la statue est détruite"

("Le Figaro", 6 septembre 2001)

Les artificiers ont fait exploser jeudi à 17h20 la construction à l'effigie du gourou défunt, Gilbert Bourdin, dans la «Cité sainte» de Castellane. Cette démolition met un terme à 8 années de batailles juridiques pour enrayer le développement de la secte du «messie cosmoplanétaire» au coeur des Alpes-de-Haute-Provence.
En milieu d'après-midi comme prévu, le colosse de béton de 33 mètres de haut à l'effigie du gourou Gilbert Bourdin, coiffé d'une tiare, a vacillé un instant puis s'est effondré dans un grand fracas et un nuage de poussière sous l'action des 15 kilos de dynamite dont il avait été truffé.
Explosant l'une après l'autre en 275 millisecondes seulement dans un mitraillage inaudible à l'oreille, 86 charges ont mis fin à huit années de bataille judiciaire en sectionnant les trois derniers appuis de béton laissés au «messie cosmoplanétaire» par le travail de sape préalable d'un brise-roche hydraulique. Respectant la trajectoire prévue selon les experts, la statue s'est fracturée à hauteur de la tête, mais le reste du corps est resté quasiment intact.
Le géant, qui posait depuis 1990 son regard bleu sur les eaux émeraude du lac artificiel de Castillon, s'est effondré sous le regard de quelques curieux seulement, voisins ou touristes venus moins nombreux que les journalistes également tenus à distance, et sous les applaudissements des ouvriers qui avaient préparé la chute du «messie» depuis mercredi.
Parmi les spectateurs, le fer de lance de la lutte contre le Mandarom dans la région, Robert Ferrato, a salué «la victoire de la loi sur le monde sectaire» et «la disparition d'une monstrueuse verrue qui défigurait le somptueux paysage du parc naturel du Verdon». Puis il s'est installé au pied de la statue et a sabré le champagne.
Les préparatifs de la démolition s'étaient accélérés dans la matinée avec l'intervention du brise-roche requis par le préfet Bernard Lemaire, inquiet d'un éventuel dépassement du délai de 48 heures imparti par la justice pour mener à bien l'opération.
L'opération aura pris un peu de retard, a concédé le préfet, mais il s'agissait de vérifier le périmètre mis en place autour de la statue, «la sécurité étant la première des obligations». Sous la maîtrise d'ouvrage d'une entreprise marseillaise qui compte plus de 200 dynamitages à son actif, des ouvriers avaient fini le travail du brise-roche avant le dynamitage, en découpant au chalumeau quatre barres métalliques servant d'armature à la statue.

"La statue du Mandarom a été détruite"

(Reuters, 6 septembre 2001)

Plus complexe que prévu, la destruction du "messie cosmoplanétaire" s'est achevée, jeudi 6 septembre. Depuis sa construction, la statue de la secte avait suscité la colère du voisinage.
C'est l'aboutissement de huit années de bataille judiciaire. Les artificiers ont fait exploser, jeudi 6 septembre, à 17 h 20, la statue géante du Mandarom, dans la "cité sainte" de la secte à Castellane. Le colosse de béton à l'effigie du gourou Gilbert Bourdin, coiffé d'une tiare, a vacillé un instant puis s'est effondré dans un grand fracas et un nuage de poussière. Haut de 33 mètres et lourd de 1 200 tonnes, il avait été truffé de 15 kilos de dynamite.
Explosant l'une après l'autre en 275 millisecondes seulement, dans un mitraillage inaudible à l'oreille, 86 charges ont sectionné les trois derniers appuis de béton laissés au "messie cosmoplanétaire" par le travail de sape préalable d'un brise-roche hydraulique. Respectant la trajectoire prévue selon les experts, la statue s'est fracturée à hauteur de la tête, mais le reste du corps est resté quasiment intact.
Le géant, qui posait depuis 1990 son regard bleu sur le lac artificiel de Castillon, s'est effondré sous le regard de quelques curieux seulement, voisins ou touristes venus moins nombreux que les journalistes, et sous les applaudissements des ouvriers, qui avaient préparé la chute du "messie" depuis mercredi. Parmi les spectateurs, le fer de lance de la lutte contre le Mandarom dans la région, Robert Ferrato, a salué "la victoire de la loi sur le monde sectaire" et "la disparition d'une monstrueuse verrue qui défigurait le somptueux paysage du parc naturel du Verdon".
Puis il s'est installé au pied de la statue et a sabré le champagne.
DÉLAI DE 48 HEURES
Le 6 juillet dernier, le tribunal de grande instance de Digne avait autorisé le préfet des Alpes-de-Haute-Provence à détruire la statue, avant le 15 septembre. Les forces de l'ordre, accompagnées d'un huissier de justice et de représentants de la préfecture, avaient pénétré dans la "Cité sainte" de la secte mercredi à l'aube et en avaient évacué une quinzaine de fidèles. Ceux-ci n'étaient qu'une poignée, jeudi après-midi, à pleurer le dynamitage de leur statue. Les préparatifs de la démolition s'étaient accélérés, dans la matinée, avec l'intervention du brise-roche requis par le préfet Bernard Lemaire, inquiet d'un éventuel dépassement du délai de 48 heures imparti par la justice pour mener à bien l'opération. Celle-ci a pris un peu de retard, a concédé le préfet! , mais il s'agissait de vérifier le périmètre mis en place autour de la statue, "la sécurité étant la première des obligations". Sous la maîtrise d'ouvrage d'une entreprise marseillaise qui compte plus de 200 dynamitages à son actif, des ouvriers avaient fini le travail du brise-roche avant le dynamitage, en découpant au chalumeau quatre barres métalliques servant d'armature à la statue.

"Qui paiera la destruction de la statue ?"

(AFP, 6 septembre 2001)

Une autre bataille s'annonce à propos de la prise en charge financière de la démolition de la statue. Mercredi, le préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Bernard Lemaire, a assuré que le coût des travaux, qu'il chiffre à un peu moins d'un million de francs (150 000 euros), serait "imputé à la secte". L'Etat a avancé les dépenses mais se retournera contre celui "qui aurait dû procéder à la destruction". Bernard Lemaire a expliqué qu'il intenterait une action en recouvrement de créance contre Monique Magniez, ancienne présidente de "l'Association des chevaliers du lotus d'or", qui a bâti la statue à l'effigie du gourou Gilbert Bourdin en 1990. La porte-parole de la secte, Christine Amory, a affirmé de son côté que le Mandarom "a l'argent mais ne paiera pas". Le préfet, allègue-t-el! le, "s'est trompé en assignant Mme Magniez", puisqu'aujourd'hui, ce serait l'association du "Vajra triomphant", et non plus "Les chevaliers du lotus d'or" qui gère le site.
L'autre dispute concerne le montant du marché et ses modalités. Selon Christine Amory, la destruction du colosse coûterait non pas un million de francs, mais quatre ou cinq. Les avocats de l'association du Mandarom ont réclamé à la préfecture par "sommation interpellative" le cahier des charges et l'appel d'offres qui, s'il était supérieur à 3 millions de francs, aurait nécessité une procédure européenne. "L'appel d'offres a été réalisé dans des conditions particulières, mais conformes au code des marchés publics", réplique le préfet. Ce dernier se dit "serein" quant aux décisions de justice, rappelant que "c'est l'ancienne présidente" (Mme Magniez), et non la nouvelle, qui a été condamnée par le tribunal à démolir. Par ailleurs, "une d&! #233;cision de justice s'applique quel que soit le propriétaire ou l'occupant du moment, argumente le représentant de l'Etat. Mme Magniez pourra toujours par la suite se retourner contre l'association du Vajra triomphant."  

"Huge guru statue escapes French demolition, for day"

by Pierre Thebault (Reuters, September 5, 2001)

CASTELLANE - French attempts to cut a larger than life guru down to size were thwarted Wednesday when a condemned white statue of the self-proclaimed messiah proved too tough for their dynamite.
But the mammoth effigy of the founder of the Golden Lotus cult, which has towered over a small village in southeastern France for more than a decade, won only a day's reprieve.
Authorities insist it never had planning permission and must go.
Security forces had cleared the cult's hilltop headquarters at dawn and explosive experts laid charges to destroy the sculpture of sect founder Gilbert Bourdin, otherwise known as His Holiness Lord Hamsah Manar.
However, the area's local government prefect said they had not been aware of how tough the iron reinforcements in the base of the monument were, and detonation was postponed.
"We won't be able to go ahead with the demolition of the statue today. It will be destroyed tomorrow afternoon," Bernard Lemaire told journalists.
Cult followers have compared the planned demolition of the 110-foot-high statue, erected in 1990, to the Afghan Taliban regime's destruction this year of colossal 1,500-year-old Buddhist statues.
Bourdin, who also called himself the Cosmoplanetary Messiah of Synthesis, the Great Master of the Order of the Knights of the Triumphant Vajra, the Master of the Selection of Souls and the Great Pontiff of the Cosmic Diamond Order, claimed to be immortal. He died of heart disease in 1998 at age 74.
He founded his "Aumism" movement in 1969 as a synthesis of all religions and created the "holy city of Mandarom" above the village of Castellane in France's picturesque Haute Provence, some 30 miles northwest of the Riviera resort of Cannes.
"STATE TERRORISM"
As police arrived at the compound early Wednesday to carry out the court order, one member of the cult scrambled to the top of the statue to protest against its destruction.
Bringing him down "required some gymnastics and a lot of attention on our
part," prefect Lemaire said.
Other believers scuffled with police and shouted in protest.
Cult President Christine Amory slammed the demolition as "state terrorism" and said her members were outraged. But she added they were pacifists and would not get violent.
While the number of cult followers has dwindled to about 400, from around 1,200 at its height, the colorful holy city has become a major tourist attraction, drawing thousands of curious visitors each year.
Looking a bit like a Disneyland theme park, Mandarom is littered with statues and temples.
The only unauthorized building on the site is the monumental statue of Bourdin, which shows the guru resplendent in white robes and a papal-style tiara. His eyes glow in the dark and a Hindu bindi on the forehead blinks at night.
Local environmental groups complained that the effigy was an eyesore and a court ruled in June that it had to be destroyed. Explosive experts predicted the demolition would be a delicate operation because the statue is surrounded by temples which have planning permission and cannot be damaged.
Sect members had appealed to the European Court of Human Rights against the decision to destroy the statue, but local officials have not waited for a ruling from the court.
Bourdin's followers believe their founder will one day be resurrected from a local grave. Town officials covered over the burial site with a thick layer of reinforced concrete to prevent his supporters from digging up his body.

"La statue du Mandarom détruite sous 48 heures"

(AFP, 5 septembre 2001)

Des dizaines de gendarmes mobiles sont entrés mercredi à la première heure dans la "cité sainte" du Mandarom, près de Castellane (Alpes de Haute-Provence), pour y préparer la démolition à l'explosif, sous 48 heures, de la colossale statue à l'effigie du gourou de la secte. Un huissier s'est présenté à la porte de la "cité" à 6 heures pour signifier aux occupants qu'allait être appliquée, au terme de huit années de procédure, la décision de justice autorisant le préfet des Alpes-de-Haute-Provence à détruire la statue de 33 mètres du "messie cosmoplanétaire" Gilbert Bourdin (aujourd'hui décédé), qui surplombe les eaux émeraude du lac artificiel de Castillon depuis 1990. L'adepte qui a reçu l'officier de justice a refusé d'ouvrir et, sur ordre du préfet, les forces de l'ordre ont coupé la chaîne barrant le "siège mondial de l'aumisme". Les gendarmes mobiles, au nombre de 150 selon l'un d'eux pour seulement 25 occupants, "moines et prêtres", ont ensuite déployé un périmètre de sécurité autour du colosse de béton jugé définitivement illégal en juin 2000 par la Cour de cassation. Ils se sont encore heurtés à l'opposition d'un homme qui est grimpé sur la statue pour s'y enchaîner, avant d'en être descendu en rappel par les gendarmes. "On procède avec nous comme avec des terroristes en envoyant l'armée à six heures du matin", s'est insurgée la porte-parole du Mandarom Christine Amory. Elle-même et trois autres disciples ont été évacués, "par la force", a-t-elle affirmé, du petit temple qui supporte la statue et qui ne peut lui-même être détruit puisqu'il dispose des autorisations requises. La destruction de la plus monumentale figuration des différents "visages de Dieu" dans la "cité sainte de Mandarom Shambhasalem" doit s'opérer sous 48 heures, le délai imparti par la justice, a expliqué le préfet, qui avait même envisagé la démolition dans la journée. Les experts, qui découvraient véritablement la structure de la statue dont ils ne possédaient pas de plan, se sont ravisés après avoir inspecté les lieux, et l'opération ne devrait pas être menée à bien avant jeudi. Les experts projettent de sectionner la statue à l'aide d'explosifs de telle sorte qu'elle ne s'abatte pas sur les constructions environnantes de la "cité sainte", fondée en 1969 selon le Mandarom. Plusieurs camions et engins de travaux publics, dont une pelleteuse, attendaient déjà à 6H00 sur le chemin du Mandarom d'être mis à contribution. Interrogé sur l'horaire choisi et une éventuelle disproportion des moyens mis en oeuvre, le préfet a expliqué qu'il s'agissait d'intervenir "avec une certaine surprise" et qu'il avait engagé "des forces suffisantes pour contrer une éventuelle opposition", de l'intérieur ou de l'extérieur. Il a souligné aussi que le Mandarom avait "multipié les moyens dilatoires pour ne pas respecter les décisions de justice". Le dernier épisode judiciaire s'est joué le 6 juillet 2001 quand le tribunal des référés de Digne-les-Bains a ordonné l'évacuation des lieux durant 48 heures, sur un rayon de 150 mètres autour de la statue, dès que les autorités seraient prêtes à agir. Le Mandarom a déposé un sursis à exécuter, que la cour d'appel d'Aix-en-Provence doit examiner le 10 septembre. Mais ce sursis n'est pas suspensif et la préfecture a décidé de ne plus attendre.

"Les gendarmes investissent le Mandarom"

("Le Figaro", 5 septembre 2001)

Les forces de l'ordre ont pénétré mercredi matin dans la «Cité sainte» de Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le site, occupé par des fidèles, doit être évacué. Sur décision judiciaire, une haute statue à l'effigie du gourou défunt, Gilbert Bourdin, va être détruite sous 48 heures.
Un huissier s'est présenté à la porte de la "cité" à 6 heures pour signifier aux occupants qu'allait être appliquée, au terme de huit années de procédure, la décision de justice autorisant le préfet des Alpes-de-Haute-Provence à détruire la statue de 33 mètres du "messie cosmoplanétaire" Gilbert Bourdin (aujourd'hui décédé), qui surplombe les eaux émeraude du lac artificiel de Castillon depuis 1990.
L'adepte qui a reçu l'officier de justice a refusé d'ouvrir et, sur ordre du préfet Bernard Lemaire, les forces de l'ordre ont coupé la chaîne barrant le "siège mondial de l'aumisme". Les gendarmes mobiles, au nombre de 150 selon l'un d'eux pour seulement 25 occupants, "moines et prêtres", ont ensuite déployé un périmètre de sécurité autour du colosse de béton jugé définitivement illégal en juin 2000 par la Cour de cassation. Ils se sont encore heurtés à l'opposition d'un homme qui est grimpé sur la statue pour s'y enchaîner, avant d'en être descendu en rappel par les gendarmes. "On procède avec nous comme avec des terroristes en envoyant l'armée à six heures du matin", s'est insurgée la porte-parole du Mandarom Christine Amory.
Elle-même et trois autres disciples ont été évacués, "par la force" a-t-elle affirmé, du petit temple qui supporte la statue et qui ne peut lui-même être détruit puisqu'il dispose des autorisations requises. La destruction de la plus monumentale figuration des différents "visages de Dieu" dans la "cité sainte de Mandarom Shambhasalem" doit s'opérer sous 48 heures, le délai imparti par la justice, a expliqué le préfet, qui avait même envisagé la démolition dans la journée. Les experts, qui découvraient véritablement la structure de la statue dont ils ne possédaient pas de plan, se sont ravisés après avoir inspecté les lieux, et l'opération ne devrait pas être menée à bien avant jeudi.
Les experts projettent de sectionner la statue à l'aide d'explosifs de telle sorte qu'elle ne s'abatte pas sur les constructions environnantes de la "cité sainte", fondée en 1969 selon le Mandarom. Plusieurs camions et engins de travaux publics, dont une pelleteuse, attendaient déjà à 6H00 sur le chemin du Mandarom d'être mis à contribution. Interrogé sur l'horaire choisi et une éventuelle disproportion des moyens mis en oeuvre, le préfet a expliqué qu'il s'agissait d'intervenir "avec une certaine surprise" et qu'il avait engagé "des forces suffisantes pour contrer une éventuelle opposition", de l'intérieur ou de l'extérieur. Il a souligné aussi que le Mandarom avait "multipié les moyens dilatoires pour ne pas respecter les décisions de justice".
Le dernier épisode judiciaire s'est joué le 6 juillet 2001 quand le tribunal des référés de Digne-les-Bains a ordonné l'évacuation des lieux durant 48 heures, sur un rayon de 150 mètres autour de la statue, dès que les autorités seraient prêtes à agir. Le Mandarom a déposé un sursis à exécuter, que la cour d'appel d'Aix-en-Provence doit examiner le 10 septembre. Mais ce sursis n'est pas suspensif et la préfecture a décidé de ne plus attendre.

"French to blow up huge guru statue in Provence"

(Reuters, September 5, 2001)

CASTELLANE - Police cleared out the hilltop headquarters of the secretive Golden Lotus cult in southeastern France before dawn on Wednesday to prepare to fell a towering statue of its guru that was built illegally.
About 15 cult members guarding the statue were evacuated from what they call the "holy city of Mandarom" near this Haute Provence region town, a sprawling compound packed with statues and temples that looks like a surrealist theme park.
One member scrambled to the top of the 33-metre (110 ft) high statue to protest against its destruction, ordered by a court in July because the statue had been built without planning permission.
Bringing him down "required some gymnastics and a lot of attention on our part," regional prefect Bernard Lemaire said.
Demolition workers began preparations to place explosives to topple the golden-crowned statue of cult founder Gilbert Bourdin, the self-proclaimed "cosmic planetary messiah" and "high priest of the knights of the Golden Lotus."
Bourdin, who claimed to be immortal and the saviour of the world, died of heart disease in 1998 aged 74. His following has dwindled from 1,200 at its height to about 400.
The concrete statue, which locals consider an eyesore but attracts thousands of curious tourists every year, shows Bourdin resplendent in white robes with gold ornament, sceptres in his hands and a tiara on his head.
A Hindu bindi on his forehead blinks at night, as do flashing jewels on another giant statue of a Buddha-like figure in the Lotus position.
Bourdin founded Mandarom in 1969 as a synthesis of all religions. He fought long legal battles with the local authorities of Castellane, about 50 km (30 miles) northwest of the Riveria resort of Cannes, about expanding the compound.
His followers, who believe he will one day be resurrected from a local grave that town officials covered over with a thick layer of reinforced concrete, had appealed to the European Court of Human Rights against the decision to destroy the statue.
Local officials did not wait for a ruling from the court.

Anti-Cult Law in France - Index Page
Full text of the law in French


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